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Ou quand la guigne s'abat sur un jeune amstradiste ...

Bonjour tout le monde, c'est Caliméro72, euh... non...Kenshiro72, vous me connaissez peut-être pour mes articles imbuvables, et ma rhétorique douteuse ultra référencée dans un fanzine gratuit à l'ancienne consacré au CPC : ùCPM (www.ucpmfanzine.fr). Maintenant que l'instant pub est passé je retire la coquille d'œuf qui me sert de couvre-chef, et je vais débuter cet article en remerciant chaudement la team CNR de me laisser m'exprimer en leurs colonnes numériques. Longue vie à eux, au fanzine CPC Fanz Bzh, et à ce superbe site internet. Énormément de pages sont tombées au champ d'honneur crocodilien qu'il faut encourager de telles initiatives, et les soutenir au maximum. Mais il est temps que j'en vienne au sujet principal de cet article. Pour faire simple : quand le mauvais œil s'abat sur un jeune débutant amstradiste. En l'occurrence votre serviteur, et ceci au travers de deux petites anecdotes plus ou moins granguignolesques, c'est selon votre ressenti face à ces deux petites saynètes.


Comme je le raconte (un peu trop) longuement dans ùCPM #2 j'ai eu mon premier CPC mi-1985, c'était un 464 importé du pays de Charles 3 (Elisabeth 2 à l'époque), affublé d'un bel écran couleur CTM640, au format de clavier Qwerty, ce qui me posera bien des soucis plus tard dans ma vie professionnelle, mais je digresse... Après l'achat de mes premiers jeux (Amélie Minuit, 3D Invaders, etc..) j'ai commencé à en avoir assez de jouer via le clavier (très agréable au demeurant avec ses touches hautes). Puis vint un beau jour (ou peut-être une nuit) ou une connaissance de mon club informatique me procura une copie cassette (euh y'a prescription là non ?) du sublime jeu Sorcery, édité par Amsoft. Dont la qualité des jeux était plus que variable, surtout vers le bas. Or, après le premier lancement un peu chaotique du jeu (avec une séance d'azimutage en règle) je me retrouvais devant l'écran d'introduction de ce hit. Mais, à défaut d'avoir la notice ou la jaquette de celui-ci, je ne savais pas que l'emploi du joystick était obligatoire ! J'avais beau tapoter sur tout le clavier, rien à faire...


En ce temps-là, et aujourd'hui encore, je vivais, comme mon ami Titi la qualifie, au cœur de la "pampa toulousaine". Pas beaucoup de magasins, pas d'internet, ni même de minitel avec son 3615 Ulla, juste une banlieue comme beaucoup d'autres, avec son Conforama et ses quelques grandes surfaces. La seule source d'information que j'avais à disposition était mon précieux Amstrad Magazine mensuel, et ses nombreuses pages de publicités, dont la fameuse page Micromania, du temps où ils étaient situés à Sophia Antipolis, près de Nice. J'avais remarqué depuis un petit moment un "bâton de joie" qui me semblait idéal, de par son avantage indéniable de posséder en sus une prise DB9 pour un second joystick, idéal pour un petit Ikari Warriors des familles. Il s'agissait du modèle JY-2, toujours proposé par Amsoft. Il faut dire qu'aux débuts de la crocomachine 464 les éditeurs n'étaient pas si nombreux que ça. Coup de bol absolu, la Fnac locale, nichée au centre de la ville rose et d'un champ de violettes, proposait un bel étalage de machines et quelques accessoires, dont ce fameux JY-2 que je désirais plus que tout. Oui bon en ce temps-là il ne nous en fallait pas beaucoup :) je fis très rapidement l'acquisition de ce superbe modèle de joystick, fleuron du dieu plastique pas terrible et de la lamelle un peu molle, et là je pense que vous me voyez venir avec mes gros sabots. Mais je vous rassure les toulousains n'en portaient pas au milieu des années 80 !


Je pouvais enfin m'adonner à Sorcery, auquel je joue encore aujourd'hui, mais comble de malheur, ou de mauvaise série, je réussis à fracasser une lamelle après un seul après-midi ! Un bruit strident digne d'une scie musicale retentit, cet accessoire rendit son dernier souffle au creux de mes mains potelées. Et le pire c'est que ce fut lors d'une sortie d'ascenseur dans Amélie Minuit, un jeu aussi lent et soporifique qu'un escargot sous Valium. Je suis aussitôt retourné (en cheval) faire jouer la garantie auprès du magasin, on me donna un autre modèle, mais le problème se produisit encore une fois. Je n'osais pas revenir encore quémander un remplacement, et me résolus à continuer d'utiliser le clavier pour quelques temps. Je me rappelle vaguement avoir récupéré un autre modèle équivalent sans la fameuse prise auprès de mon club informatique (Microfer), puis j'investis dans un Speedking (Konix) qui m'accompagne encore aujourd'hui, malgré sa perte de cheveux et son look un peu défraîchi, fin du premier acte...


Comme je l'expliquais au début de cette courte chronique "historique" mon premier CPC était un modèle anglais de première série, avec son moniteur couleur CTM idoine. Il est à présent temps de rechausser mes sabots, et vous narrer mes aventures cocasses avec ce fameux écran. Nous sommes en l'an de grâce 1986, la navette spatiale Challenger venait d'exploser et ce moment tragique avait traumatisé le jeune ado fan d'Espace que j'étais. Non je n'avais pas encore acheté ma Renault à cette période, mais passons.

J'avais fait l'acquisition de la fantastique compilation "They Sold a Million 1" qui comprenait Sabre Wulf, Jet Set Willy, Daley Thompson's Decathlon (dit le fracasse joystick) et l'excellentissime Beach Head. Un jeu comprenant plusieurs phrases de tir, dont une ou l'on prend place au sein d'un char, slalomant sur un parcours sinueux parsemé de mines. A l'issue de celui-ci on se retrouve à devoir jouer de précision et de rapidité pour atteindre plusieurs cibles sur le bunker de l'ennemi. Si on débrouille bien le haut du bunker explose, puis l'adversaire vaincu hisse le drapeau blanc en signe de reddition. Mais, lors de cette phase finale, j'entendis un drôle de son, un genre de pschitt, qui ne provenait pas du petit haut-parleur du cpc, mais du moniteur lui-même ! Suivi par un gros dégagement de fumée ocre au sommet de l'écran ! Sur le moment j'aurais pu trouver ça comique, un jeu qui brise le quatrième mur, le moniteur en phase avec le bunker du jeu ! Mais pris de panique je débranchais l'écran avant de me retrouver face à un début d'incendie !


Pas la peine de vous dire que le CTM venait de déclarer forfait pour de bon, impossible de le rallumer :( Et me voilà privé de mon micro-ordinateur pendant presque 2 mois, le temps de la réparation interminable ! J'ai su plus tard qu'il avait fait la navette entre Toulouse et Paris plusieurs fois, et après restitution le barbecue odorant recommença de plus belle, sans la fumée cette fois. C'en fut trop pour mes parents qui décidèrent de s'en séparer pour de bon, malgré mes vaines protestations. J'ai appris il y'a quelques années que sur ces premières séries de 464 le CTM640 était fourni à Amstrad par deux sous-traitants distincts, dont un fournissait un produit de qualité très aléatoire, pour ne pas dire médiocre. J'ai malheureusement eu la malchance de tomber sur un de ceux-là. Comme quoi le JY-2 et ces CTM640 partageaient le même contrôle qualité défaillant, à mes dépens. Fort heureusement je n'en ai jamais pris ombrage et encore aujourd'hui ma passion pour ces machines reste intacte malgré le temps qui passe, et ces gros soucis juvéniles. J'ai même actuellement un CPC 464 identique à celui que j'avais à ce moment-là, et vous savez quoi ? Il est tombé en panne récemment, et se trouve toujours en cale sèche en attendant sa résurrection !!!! 😄



L'histoire est un éternel recommencement...
Kenshiro72 from ùCPM

Crack'n Rom Nostalgie