Please Wait While Music Loading

Ou le nettoyage fatal numéro 5 ( pas Chanel )

Quoi ? Encore lui avec ses mésaventures amstradiennes catastrophiques ? Et oui, après le premier volet de ces histoires de casse matérielle je ne pouvais décidément que remettre le couvert pour une petite séquelle, mais, promis juré craché sur l'écran du CTM, ça sera la dernière. Croix de bois, croix de vieux, si je mens j'irai programmer sur Alice 32. Souvenez-vous dans le précédent épisode je vous parlais de la complainte fumante de mon premier écran, qui avait une forte tendance au tabagisme actif. Or question enfumage il ne fut pas le seul de mes périphériques à tomber dans ce vice, mais pour la peine je suis le seul coupable, et encore aujourd’hui je bâts ma coulpe d’avoir fait une si grosse bêtise, comme le chantait si bien Sabine Paturel.


Quelques mois après avoir investi dans un CPC 464 je fus attiré par ce fameux lecteur de disquettes DDI-1, après avoir bavé sur un CPC 664 vu au Carrefour local. Non sans y ajouter une extension mémoire DK’Tronics de 64k, afin d’avoir l’illusion d’être aux commandes d’un 6128 sorti récemment, le Basic 1.1 en moins. Ce qui était bien pratique quand je faisais des copies de sécurité de mes disquettes originales (ben oui !) avec le logiciel Discology. Mais, et il y a un mais (comme toujours), ce lecteur tournait énormément, car comme tout celles et ceux qui l'ont vécu, la période était propice à l'échange gracieux de jeux et logiciels, toujours pour préserver nos originaux avec des copies de sauvegarde. Bon allez j'arrête avec mes faux-semblants, tout le monde a compris de quoi je parle 😁


Dans le but de préserver ce bien beau lecteur je cherchais vainement, car oui n'oubliez pas que je vivais dans la pampa, un dispositif de nettoyage adéquat (comme Sheila). Lors d'une visite dans la célèbre enseigne Conforama je tombais sur l'objet tant désiré, une disquette de nettoyage pour lecteur Amstrad ! Composée d'une disquette 3 pouces classique, et d'un flacon contenant un liquide translucide. La différence se glissait à l'intérieur de ladite disquette, qui contenait un plateau en tissu semi-rigide, en lieu et place des 178k communs par face. Aussitôt déballé je décidais que mon précieux Amstradolecteur méritait un nettoyage en profondeur, au vu de da fréquence élevée d'utilisation. Dans une grande inconscience je vidais la moitié du flacon dans la fenêtre de lecture, histoire de bien imprégner le tissu, R.T.F.M (Read the fucking manual) ! La disquette en place je lançais quelques séries de CAT histoire de bien faire tourner la serviette, afin d'avoir un lecteur nickel chrome. Malheureusement un drôle de bruit survint, doublé d'une forte odeur de plastique brûlé ! Pris de panique je sortis la disquette en urgence, sans perdre une seconde, et sans attendre que le lecteur ait finit de tourner. Je plaçais une disquette vierge avant afin de faire un test de lecture, rien ne se passa. Sinon un infâme et désespérant Disc Missing, sans aucun bruit mécanique, je venais de faire la plus grosse bêtise de ma vie d'amstradiste, le lecteur était apparemment fichu. N'ayant aucune compétence en bricolage, ni personne dans mon entourage pour le dépanner, ce vénérable périphérique finit sa vie au fond d'un tiroir, puis dans un carton qui a aujourd'hui malheureusement disparu. Quand je vois les prix ahurissants auxquels sont vendus ces DDI-1 de nos jours je me dis que j'aurai dû le garder et m'offrir une Rolex d'occasion, peut être que j'aurais réussi ma vie grâce à ça. C'est sans doute pour cela que je suis si attaché au support cassette aujourd'hui, comme nos amis espagnols, fin du troisième chapitre.


Nous avons tous et toutes, au gré de nos découvertes de la ludothèque du CPC, un ou plusieurs jeux qui nous ont marqués. Pour la qualité de leurs graphismes, de leur jouabilité, de leur musique (comme celle de Saboteur 2), ou je ne sais quoi d'autre. Un sentiment qui fait qu'aujourd'hui encore on se rappelle parfaitement dudit jeu, et on prend encore beaucoup de plaisir à y jouer des dizaines d'années plus tard. A ce sujet j'ai, comme vous, UN jeu qui m'a fortement marqué, mais pas pour les mêmes raisons, car c'est un jeu maudit auquel je n'ai jamais pu jouer ! Adaptation du film Short Circuit, sorti en 1986, et portant le même nom, il est édité en 1987 par Océan sur nos chères bécanes sugariennes. Comme j'avais adoré le film au cinéma, œuvre du même réalisateur (John Badham) que le fantastique Wargames, je décidais de passer commande chez Micromania (sans le Zing à l'époque) de sa version cassette pour mon CPC 464. De nombreux jours plus tard (pampa oblige) il arriva dans ma boîte aux lettres, avec en couverture le génial robot Numéro 5, que j'aurais tellement adoré avoir comme copain robotique.


"Mauvais fonctionnement, demande info !". Cette réplique du film s'avéra malheureusement prophétique. En effet dès le premier lancement du support une flopée de read error a (et b) se succéda sur mon écran, encore non-fumeur à ce moment-là ! Je m’emparai aussitôt de mon tournevis magique afin de corriger l'azimutage de la tête de lecture, ce fut en pure perte malgré mes nombreuses tentatives de réglage, au mieux je pu apercevoir les toutes premières lignes de l'écran de présentation, mais guère plus. De rage je finis par renoncer et je contactais Micromania pour demander un échange standard de la cassette, que je renvoyais à son expéditeur séance tenante. Enfin le temps de trouver une boîte aux lettres, au milieu de la steppe herbeuse garonnaise. De longs jours de patience furent nécessaires pour recevoir un nouvel exemplaire. Et j'en suis venu à me demander si Microragnagna ne m'avait pas fait une énorme blague, car oui je vous le donne en mille, ce nouvel exemplaire s'avéra aussi défectueux que le précédent ! J'en vint à me demander si cela ne venait pas de mon tournevis ou plus simplement de mon crocosaure chéri. Mais non, car je pouvais utiliser la totalité de mes cassettes, copies (de sauvegarde) comprises.Comme je n'avais aucun ami possédant une version originale de ce jeu je finis par abandonner définitivement l'idée d'y jouer un jour, et à prendre le contrôle de Numéro 5 pour aller mater les logiciels sexy de Stéphanie. 😭 De rage je me déchaînais (comme Germaine), la cassette finit sa misérable existence au fond d'une poubelle, à jamais.. Aujourd'hui encore, malgré la facilité déconcertante avec laquelle il est possible de jouer à Short Circuit via un simple dsk je n'ai toujours pas testé ce jeu ! Superstition, bêtise, inconscience ? A vrai dire sans doute un peu de tout ça, mais j'ai définitivement pris ce jeu en grippe, alors que j'ignore à quoi il ressemble. Cela reste mon plus grand traumatisme de joueur Amstradien, à égalité avec Out Run, mais en plus rapide et sans la jolie blonde.


Il y'a quelques temps j'ai songé à racheter une cassette originale du jeu, mais les prix étant bien trop élevés pour mon maigre budget j'ai renoncé, je conjurerai le mauvais sort un jour prochain, ou (plutôt) jamais.... Sur cette sinistre prévision il est à présent temps de refermer ce diptyque consacré à mes pires expériences de gameur CPC. Je reviendrai sans nul doute sur ce génial webzine vous faire saigner les yeux avec mes chroniques poussiéreuses venues d'un autre temps. En attendant ce moment éprouvant prenez bien soin de vous et de vos précieuses machines, à très bientôt sous de meilleurs hospices.



Kenshiro72 from ùCPM

Crack'n Rom Nostalgie