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Amour, gloire et Mocheté

Salutations les dingos des Crocomicros, je reviens une nouvelle fois via cet indispensable webzine vous traumatiser par mes écrits totalement barrés, mais garantis 100% vécus. Aussi je rends grâce à la team CNR d'avoir osé prendre le risque inconsidéré de m'accueillir en leurs pages numériques, qu'elle en soit remerciée ad vitam amstradam !
Alors quoi de neuf au menu de cette nouvelle fournée cramoisie exhalant le renfermé ? Après mûre réflexion j'ai décidé d'explorer ma relation un tantinet tumultueuse avec la presse informatique CPC telle que je l'ai expérimentée à l'époque, et cela de façon totalement subjective. Car je sais par avance que certaines de mes réflexions vont faire bondir de leur siège (chaise ou toilette) les amateurs chevronnés d'une certaine publication star de cette période.

Chapitre 1 : Au Commencement

Remontons le temps jusqu’en l’an de grâce 1985, l’affaire du sabotage du Rainbow Warrior déchaîne la chronique mondaine et internationale, ah que de souvenirs en compagnie des faux époux Turenge ! Mais au même moment je n’ai d’yeux que pour mon CPC 464 UK flambant neuf, à ceci près qu'il est accompagné d'un manuel en anglais auquel je ne comprends pas grand-chose, hormis les quelques fonctions de base.


Pour pallier à cet état de fait j'aurais pu déjà me tourner vers des livres comme ceux de la fabuleuse collection éditée par Micro Application, mais mon conditionnement à Pif Gadget et autres magazines fit que ma première idée fut de chercher s’il existait des magazines consacrés à cette machine déjà disponible depuis quelques mois dans nos contrées.
Nous voilà à la rentrée 1985, le temps de me diriger vers ma petite librairie locale que j'imagine déjà, grâce à ces publications, devenir un codeur de génie (c'est raté !). Mais surtout découvrir les premiers jeux disponibles sur cette machine, car la cassette de démonstration ne vendait pas tellement du rêve, hormis peut-être l'assommant Sultan's Maze. Sur les étalages, entre les publications jeunesse et les revues vieillesse (je ne parle pas de celles situées tout en haut qui font bouillir les hormones) je parviens à trouver le maigre rayon micro-informatique.



N'y connaissant encore pas grand-chose je cherche tant bien que mal le mot Amstrad dans les différents titres disponibles. J'y parviens à moitié en dégotant le numéro 1 du génial magazine Micro-Strad !
Je ne vous parlerais pas du contenu du magazine car c'est prévu dans un futur fanzine ùCPM (sans doute le 7), mais ma première impression fut plus que positive. Un magazine qui ne payait pas de mine, monochrome, mais regorgeant de petits programmes hyper pratiques, d'astuces et d’autres joyeusetés.
Pour résumer un magazine indispensable, austère, pour les barbus, trop tôt disparu. Je vous engage à le découvrir, d’autant qu’il est facilement trouvable en PDF, ou sur les sites d’enchères.


Chapitre 2 : La révélation, enfin !

Aussi bon que ce magazine fût il ne m’avait jamais vraiment satisfait à 100 % (teaser), et comme je n’avais droit qu’à un magazine par mois je dû patienter jusqu’au mois suivant (octobre 1985) pour étancher ma soif de lecture vidéo lubrique, euh ludique plutôt ! Désolé mon arthrose des phalanges me fait souvent déraper sur mon clavier. En ce mois où Alain Prost remporte sa première couronne de champion du monde paraît le numéro 3 d’Amstrad Magazine. Et, miracle divin, mon libraire à la bonne idée de le proposer pile poil dans le même espace (aucune allusion grivoise au rayon inaccessible).

Même si ce magazine sentait encore fort le semi-pro sous les bras je notais une maquette bien plus agréable et colorée. Le ton général, la mise en forme, et plus simplement le contenu plus varié m'avaient de suite séduit. Je tenais enfin le magazine idéal qui accompagnerait la découverte de mon CPC 464 juvénile. Dès lors je harcelais (gentiment) mes parents pour souscrire un abonnement. La réponse fut positive, mais à la condition que j'interrompe l'achat mensuel de Hard Rock Magazine, une autre de mes passions hormis la micro-informatique. Oui je sais j'écoutais (et encore aujourd'hui) de la musique de sauvages, selon certains. Bon gré mal gré j'acceptais de dire au revoir momentanément à Eddie the Head, et je me lançais à corps perdu dans cette nouvelle aventure.
Au fil des mois et des parutions ma motivation augmenta crescendo au fur et à mesure (salut Liane) que la pagination augmentait. Et puis aussi comment oublier ces fameuses pages de publicité Micromania (avant qu'il ne "zingue" dans le mur) et cet encart central culte jaune et noir de "Général - Le Temple d'Amstrad", qui faisait baver d'envie devant les nouveaux périphériques disponibles pour notre bécane chérie, que malheureusement (hormis une extension mémoire Dk'Tronics 64k) je n'ai jamais pu m'offrir, snif...


Petit bond de 3 ans dans le temps (en 103 SPX, je n’avais pas de DeLorean), plus précisément en 1988, année électorale ou Tonton transformera l'essai. Nous sommes au numéro 30 du magazine, et sa couverture n'augure rien de bon au premier abord, un changement de titre ? Amstrad Magazine va devenir AM-Mag !! Mais que se passe-t-il ? Yo mais qu'est ce qui se passe ? On découvrira, photo du fax à l'appui, la fameuse bisbille entre Amstrad France et l'éditeur d'Amstrad Magazine sur l'utilisation du nom, et j'avoue qu'encore aujourd'hui je n'ai pas tout compris à cet imbroglio juridico crocodilesque… Si ce n’est que tout ce fatras allait amener vers la sortie d’un nouveau magazine, mais j’en parlerai dans le dernier chapitre de cette assommante chronique. Oui je vous vois déjà bailler aux corneilles !
Finalement l'année suivante le mag changera encore une fois de titre pour Micro Mag, en se diversifiant vers d'autres machines que les micros et pc Amstrad, crime de lèse-majesté ultime ! C'en était trop ! Fin de l'abonnement, et allait débuter ma courte aventure avec l'Atari 520 STf, mais pas question de faire du hors sujet, ou de réouvrir les hostilités entre fans de ST et d'Amiga.

Chapitre 3 : On se ressemble sang pour sang

Revenons en l'an de graisse 1988 (oui c'est le pays du cassoulet chez moi), le premier numéro d'Amstrad 100% paraît en kiosque au mois de février. Je comprends alors le fin mot de l'histoire quant à ce qu'il s'est passé 2 mois plus tôt ! Prenant fait et cause pour AM-MAG je décide bêtement d'ignorer ce magazine, oui je passe outre (vide). Ce qu'on peut être idiot souvent (et encore aujourd'hui) car quelques temps plus tard j'ai l'occasion de découvrir ce magazine chez un pote (hello Thierry si tu me lis !) et je constate qu'il est quand même bien mieux fichu que AM-MAG ! Superbes dessins, rubriques variées, tests pertinents, qualité du papier, etc... Hormis le fait que les pages "hors cpc" me gênent un peu, car j'avais d'autres sources de culture bd/musique à l'époque.
Je continuerai malgré ça à rester fidèle à AM-Mag/Micro Mag les années suivantes, n'ayant l'occasion de feuilleter cette autre parution de temps en temps au gré de prêts plus ou moins aléatoires. Avec le recul j'ai conscience aujourd'hui de mon énorme bêtise et d'être passé totalement à côté d'un pan de la culture amstradienne, ça reste un de mes plus grand regrets à ce jour. Enfin si on excepte le fait que je n'ai jamais pu rencontrer Patrick Topaloff en personne, car comme on dit chez moi : j'ai bien mangé, j'ai bien bu, j'ai des CPC bien foutus !

Depuis je cherche à me procurer tous ces fameux Amstrad 100%, mais, et il y a un mais, on ne les trouve aux enchères qu'à des prix totalement prohibitifs ! Je ne me l'explique pas et je ne cherche pas à comprendre tellement cela me passe totalement au-dessus. Ma maigre récolte se résume ce jour à 5 malheureux numéros, sur 49 ! Un jour sans doute, quand j'aurais 20 ans de plus (72) ça ne vaudra plus rien, et je pourrai compléter ma collection, avec un CPC 664 qui est une autre de mes Arlésiennes. On peut toujours rêver, ça ne coûte rien !

Et voilà, nous sommes ENFIN arrivés au terme de cette nouvelle chronique, pour celles et ceux qui ont sombré dans le coma c'est bon vous pouvez émerger du néant. Je rajouterais juste qu'en 2024 on trouve encore de quoi lire sur nos machines fétiches, avec ces fanzines ou magazines réalisés par des passionnés. Cela me conforte dans ma conviction que cette scène cpc n'est pas encore morte, et a encore quelques belles années poussiéreuses devant elle. Lisez Cpc Fanz Bzh, lisez ùCPM (oui bon je sais je sais 😁) et d'autres magazines cpc ! Profitez bien de vos machines, l'émulation c'est pratique mais ça ne vaudra jamais le jeu sur un VRAI cpc, mais ce n'est que mon avis. Si vous n'êtes pas d'accord envoyez vos tomates à la rédaction du webzine, Franck'n Wild me les transmettra (noire de Crimée de préférence).

Prenez bien soin de vous, je vous dis à bientôt pour un autre pavé interminable aussi indigeste qu'un épisode de l'inspecteur Derrick.



Kenshiro72 from ùCPM

Crack'n Rom Nostalgie