
La der des der... direct dans le muret
Salut les p’tits clous, non rassurez-vous je ne me suis pas transformé en Marc Crocoesca, il n’y aura pas de Top 50 CPC pour cette dernière fois. Un jour peut-être, quoique non en fin de compte, il faut plutôt que vous alliez voter pour votre top 5 sur le site. Voter est un devoir civique, alors on se bouge, on se déchaîne, et on vote Germaine ! Contrairement à ce que je vous avais annoncé la dernière fois je vais vous proposer une ultime chronique rancie avant de vous faire découvrir une nouvelle création 100% originale (et tordue) que j’annoncerai (peut-être) à la fin de cette chronique. C’est parti pour un dernier tour de manivelle dans mes souvenirs de vieux cpciste à bout de souffle.
Remontons le Tunnel du Temps dans le Chronogyre en compagnie de Tony et Doug, pour nous retrouver bringuebalés en l'an 1988, année rebondissante pour Sabrina dans sa piscine à chercher des Boys, Boys, Boys. A cette époque je suis toujours plongé à fond les ballons (pas dansants) dans mon CPC, même si lors de ces premières années micro j'ai une autre passion, en plus de la musique métal, à savoir les sorties entre potes dans les salles d'arcade. Là où j'ai découvert nombre de jeux fantastiques qui plus tard furent adaptés sur nos machines chéries. Des jeux tels Arkanoïd, After Burner (dans sa cabine vomitive), Ghosts'n Goblins, Opération Wolf, etc... Une flopée de titres mythiques qui, outre m'avoir ruiné en pièces, me laissent encore aujourd'hui un souvenir ému et nostalgique tant ils restent encore aujourd'hui des références ultimes de gameplay et d'expériences immersives.
Je vous vois déjà penser que cette chronique démarre de manière bien trop positive, et que ça va finir par se gâter à un moment où un autre ! Vous avez parfaitement raison, car il y a UN jeu de cette année qui m'a valu un traumatisme violent et honteux, en version arcade et même dans son adaptation pour CPC ! Une simulation de conduite automobile qui était LA référence ultime dans le genre malgré sa difficulté, j'ai nommé le fameux Hard Drivin' le bien nommé. Ma première (et unique) rencontre avec cette borne d'arcade a eu lieu, si je me rappelle bien, vers la rentrée 1988, car je me souviens être allé dans cette salle d'arcade toulousaine en compagnie de mes collègues lycéens en B.E.P. Ce lieu magique, situé pour celles et ceux qui sont du coin, près de la gare Matabiau, dans la rue Bayard. Outre les nombreux flippers, tables de billard et babyfoot elle renfermait une jolie collection de bornes d'arcade qui étaient régulièrement renouvelées. Ce jour-là en entrant, assailli de vapeurs de fumée de cigarette et d'un fumet étouffant de nicotine, je remarquais une longue file devant une borne, d'une dizaine de personnes à la queue leu leu (même s'il n'y avait pas Bézu).Je décidais de suivre la file et de tenter l'expérience de ce jeu qui avait l'air fantastique tant il suscitait l'attention d'une longue foule.

De loin je devinais en déchiffrant le "Topper" de la borne qu'il s'agissait d'un jeu de voiture. Cela tombait bien car je venais de commencer mes premiers cours de code de la route (que je révisais aussi avec un logiciel cpc du même nom). Tout en m'approchant je distinguais le volant massif, et l'écran qui l'était tout aussi. Mais je fus étonné de découvrir avec stupeur que la file des personnes diminuait assez rapidement, le challenge était-il si relevé que ça ? Cette version de Hard' Drivin' était disponible sous la forme d'une borne Upright (verticale), au lieu de la superbe cabine immersive d'origine, que je n'ai jamais pu essayer. Enfin mon tour vint, entouré de mes amis et scruté par une foule conséquente derrière moi j'insérais une pièce de 5 francs (une fortune !). Je m'installe que le siège en ferraille, démarrage du moteur, je passe la première vitesse, et j'enfonce la pédale d'accélérateur, c'est parti mon Kiki. Allais-je être aussi rapide et performant que sur Out Run, même sans demoiselle blonde à ma droite ? Déjà la vue était de type cockpit, ce qui ne m'a jamais convenu pour les jeux de ce type, tant pis. Les graphismes sont superbes, le scrolling aux petits oignons, je décide de me la jouer Fangio et je démarre pied au plancher, j'évite une ou deux voitures, une petite colline se dresse fasse à moi, et patatras ! Sur la descente je serre fort à tribord et je m'en vais lamentablement me crasher sur le côté droit de la route ! Mon pare-brise est éclaté, autour de moi mes amis sont pliés de rire, les gens derrière aussi, je suis rouge de honte et dépité. Jamais de ma vie je ne me suis senti aussi ridicule en jouant à un jeu vidéo. Au final j'ai joué pendant une vingtaine de secondes avant le game over fatal ! La honte de ma vie vous dis-je ! De plus le jeu vous montre le ralenti de votre performance catastrophique, je m'étais refusé à regarder ce désastre...
Je ne vais pas épiloguer plus loin sur la suite de la soirée, sinon que je me suis juré qu'un jour je prendrai ma revanche. J'appris plus tard dans un Am-Mag (ou Micro Mag) qu'une adaptation sur CPC était en préparation pour 1989 ! Enfin j'allais pouvoir à nouveau défier le destrier mécanique indomptable, et sur mon crocomicro par-dessus la barrière, euh le marché ! Ce jour arriva enfin dans ma boîte aux lettres, via une commande chez Micromania, j'avais renoncé à me "retaper" un voyage ubuesque en ville, comme quoi j'étais déjà atteint de flemmardise précoce a 17 ans.
Pour conjurer le mauvais sort j'avais décidé de convier quelques amis présents lors de ce jour funeste (pour mon orgueil) afin de leur montrer que cette mauvaise expérience en arcade n'était qu'un épiphénomène isolé dans ma carrière peu glorieuse de gameur d'occasion aux gros doigts. Insertion de la disquette, lancement du jeu, toujours pas de demoiselle (Germaine ?) sur le siège passager, je suis déjà chaud bouillant sanglé dans mon siège baquet (virtuel dans mon esprit). Passé les différents menus et explications du gameplay je choisis la transmission automatique pour mettre le maximum de chance de mon côté, tant qu'à faire. Visuellement nous avons affaire à un soft en mode 1 joliment fignolé, le tableau de bord est fidèle à la version originale, rien ne semble manquer. Enfin si la zone de jeu (cockpit) est entièrement dans des bleus pastels, mode 1 oblige, bien moins coloré que la version originale. Sans doute que la course se déroule dans le monde des Schtroumpfs. Je m'attends à croiser Gargamel et manquer d'écraser Azraël, mais rien de tout ça. C'est parti ! Je note que le scrolling est un peu fadasse, assez saccadé mais rien de rédhibitoire, je suis tellement concentré sur ma performance que je m'en fiche un peu, le véhicule répond bien, je sens que ma prise sur mon Speedking est un peu moite, tant pis je m'accroche. Enfin la même butte se présente à moi, tu vas voir comment je vais te culbuter ma grande ! Tout se passe bien, je freine un peu par précaution, virage à droite dans la descente.
Dans un excès de prudence je braque sur la gauche afin de ne pas répéter mon erreur fatale de l'an passé, mais au loin je distingue une espèce de bâtiment qui me surprend sans prévenir, sûrement un vilain tour du démon clipping ! En panique je tourne à droite mais oublie de ralentir, je freine brusquement et ce qui ne devait pas arriver arriva. Je finis dans le décor de l'autre côté ! Pfffff et re pffffff et à nouveau mon pare-brise est fendu de toutes part, des éclats de rire moqueurs retentissent derrière moi, je suis rouge cramoisi. De colère je balance mon joystick sur la table, et éteint le CTM avant de quitter ma chambre pour retrouver mes esprits, et mon permis D (dignité) par la même occasion. Je finis par relativiser, ce jeu n'était pas fait pour moi, l'après-midi se poursuivra dans la joie et la bonne humeur, avec de nombreuses parties de Barbarian, Matchday 2 et Ikari Warriors. Le tout arrosé de bonnes bières, sans alcool bien sûr, car outre les teams ùCPM et CNR, j'étais et je reste membre de la team Tourtel forever. Depuis ces jours difficiles je me suis décidé à retenter l'expérience avec ce jeu il y a quelques temps, et force est de constater qu'il est quand même très sympathique. On s'amuse bien, et le challenge est relevé, mais pensez à rouler droit et respecter les limitations de vitesse, comme dans la vraie vie, car nous ne sommes pas dans la matrice, quoiqu’il y'a des fois en voyant l'état du monde, je me demande si ce n'est pas le cas. Néo et Trinity, à l'aide !!!
Toutes les mauvaises choses ont une fin comme on dit, et c'est sur cette évocation cyberpunk que je clos définitivement ces crochroniques catastrophiques, en espérant que ces plongées dans mes histoires vaseuses vont auront plu, et auront éveillé en vous quelques souvenirs de cette époque dorée. Et ce n'est pas la peine de râler, cette décision est irrévocable, comme l'avait dit un certain président à propos d'essais nucléaires je ne sais plus où. Mais je vous vois ricaner dans le fond et dire : Enfin c'est fini, tout en dansant la gigue du croco en guise de satisfaction ! 😂 N'hésitez pas vous aussi à partager vos propres souvenirs dans ce webzine, vos contributions seront hautement appréciées, lancez-vous et envoyez vos manuscrits à la rédaction, qui prendra plaisir à publier vos écrits en ces pages.



Alors quid du futur pour mes futures publications dans ce magazine numérique mensuel ? Euhhh Franck'n Wild, Slype, Toug, je balance l'info exclusive ou pas ??? Quoi ? C'est trop tôt ? Comment ça ? Si ùCPM 6 doit sortir en mars 2025 ? Oui évidemment, et plutôt deux fois qu'une si on ne casse pas tout avant ! (Ceci est une pub non autorisée mais on s'en fiche !). Allez soyons fous (comme Afflelou) et voilà un premier teaser de ce qui va vous arriver direct dans la figure prochainement. Fermez les yeux et imaginez-vous au cinéma devant un écran immense THX Dolby Digital Laser. Un film de la MGM commence, avec le fier lion rugissant en introduction. Remplacez le lion par un croco qui éructe, un bras coupé sanguinolent entre ses dents acérées, sous la musique angoissante des "Dents de la Mer". L'image s'assombrit puis l'écran se rallume... Vous voyez écrit en lettres d'or les phrases suivantes :
"Prochainement dans votre webzine Crack'n Rom vous découvrirez... LES CHRONIQUES FLOPPYENNES Ou les aventures de Richie Lightman aux pays des jeux CPC par Kenshiro72 from ùCPM/Crack'n Rom Une production CNR Associates & Co Ltd"
Je sais ça vend déjà du rêve éveillé, alors à très bientôt dans votre webzine préféré. Et comme toujours prenez bien soin de vous et de vos machines, et vive le WD-40, c'est magique !
Kenshiro72 from ùCPM