DE QUOI CA S'AGITE ?Sram : part 1 et 2Edité par Ere Informatique – 1986 Conçu par Serge Hauduc, Ludovic Hauduc, Jacques HémonicGenre : aventure graphique, textes
Le début d’une légende Faire un laïus sur Sram semble un peu facile ; comme être devant une sensation de déjà vu où tout a été dit ou presque. Mais je sais, du moins, je ne pense pas me tromper en affirmant qu’un bon nombre ne s’est toujours pas laissé tenter par l’aventure ou, pour être plus précis, par les aventures. Car Sram ne compte pas moins de deux épisodes, rien que pour notre plaisir. Alors pourquoi ? C’est quoi le secret de Sram et pourquoi est-il si populaire encore de nos jours ? Nous étions, alors, fraichement sortis des enfers avec Orphée ou échappés des labyrinthes maudits de Kikekankoi. Lorsque surgit le soft d’Hauduc et Hémonic. Tout a commencé par quelques visuels dans Amstrad Magazine, bien alléchants avec des encarts publicitaires qui claquaient sévère avec la patte de Michel Rho, notre héros. Le scénario initial était assez discret et pas très disert sur la mission réelle du joueur. Juste un appel au secours d’un ermite et d’une sorcière provenant d’une obscure et lointaine planète. Le courage est une vertu, oui sinon, il n’y aurait pas eu de jeu, et peu importe comment vous avez traversé la moitié de l’univers. Arrivé à destination, la planète Sram et ses mystères s’offre à vous… que faire ? A vous de comprendre pourquoi vous êtes là et quel est le but ultime de votre mission.
A la poursuite d’indices Egaré sur une route, face à un menhir, me voilà au commencement de toute chose. Alors, on entame une certaine errance, on scrute les paysages, on s’interroge, on ramasse deux trois trucs sans connaitre leur utilité future, on monte aux arbres, on admire les chutes d’eau, tout ça pour revenir au point de départ… Mince… soudain notre curiosité innée s’attarde sur ce monolithe de pierre et il est certain qu’Obélix ne l’a pas égaré en ces lieux. Oui, il y a bien quelque chose de sculpté et ce message, singulier, vous est adressé. Enfin, une première piste. Les pièces du puzzle commencent à s’emboiter et la situation sur cette planète est on ne peut plus claire : c’est la misère. Il faudra reconnaitre vos alliés, récupérer tout un tas d’éléments et d’objets divers afin de préparer votre propre acte héroïque : la libération d’un monarque juste, emprisonné dans des geôles bien gardées. Mais l’aventure ne s’arrête pas là, car si vous avez réussi à restituer le bon Roi, Sram 2 vous mettra face à vos responsabilités. Car du monarque qui inspirait tant d’espoir, c’est un tyran qui a pris son apparence. Le royaume est sous le joug : oppression, trahisons, disparitions, emprisonnements, le despote s’en donne à cœur joie. Les protagonistes de la première heure font de nouveau appel à vos services. Avec grande prudence, il faudra destituer voire même tuer le Roi Egres. L’action de déroule dans le château de ce dernier, avec tous les dangers qui lui sont inhérents (Dragon, gardes de nuit, maléfices, esprits, bruits de pas suspects…).

Une interface stable et intuitive Les deux aventures possèdent une interface semblable, ou presque… Sram dévoile un bel écran de situation qui occupe une bonne partie centrale du moniteur. En haut à gauche, les directions possibles accessibles par les touches fléchées et juste à droite, un descriptif des lieux et encore à droite le logo de l’éditeur… ce fameux ƎRE… De chaque coté de l’illustration, deux colonnes qui symbolisent votre inventaire. Et ça, c’est une très bonne idée, car on a le visuel de notre baluchon à n’importe quel instant sans en demander, via entrée au clavier, son contenu. Et en bas, la zone de saisie des ordres d’action et des réponses du programme. Gageons que les auteurs ont fait un excellent boulot dans cette partie car l’analyseur reconnait un grand nombre de mots et de phrases sans que vous soyez bêtement coincé. De plus, il a réponse à tout, même aux demandes les plus farfelues ainsi qu’aux insultes… attention, n’abusez pas de cette dernière notion, votre jeu préféré est très sensible. Dans Sram 2, on retrouve une idéologie ludique similaire avec toutes les améliorations qui lui incombent. Notamment l’ajout d’une horloge qui implique une certaine durée de toutes vos actions. Cela aura des conséquences sur la gestion du jour et de la nuit (autre nouveauté) et l’obligation de dégoter des axes secondaires pour pénétrer dans le château. De son côté, l’analyseur de syntaxes s’avère plus performant et plus rapide. Et à l’instar du premier opus, l’équipe s’est bien amusée avec les anagrammes. Prêt pour l’aventure ? Alors, comme d’habitude, papier, stylo et… run”ere‟
L’atmosphère, le point fort des deux aventures On en vient au point fort des deux opus d’Ere Informatique : l’ambiance. Par de simples mots, il est assez compliqué de décrire ce que l’on a tous ressenti la première fois que l’on a lancé Sram 1. Tout ceci est finalement assez contextuel. Il suffit d’imaginer. Personnellement, j’avais 13 ans en 1986. A cet âge, on s’émerveille d’un grand nombre de chose et surtout de tout ce que nous apportait la vie au milieu des années 80. Nous n’avions vécu que les plaisirs de l’Atari 2600 et de la console Vectrex lorsque le CPC a débarqué dans notre foyer. Brusquement, on voyageait sur des planètes inconnues, on discutait avec un ordinateur et tout ça dans des paysages inédits. La sensation était unique, envoutés, on l’était. De plus, l’entrée des actions au clavier entrainait des petites émissions sonores qui renforçaient cette fascination. Aujourd’hui, bien sûr, c’est la nostalgie qui parle et ces sensations se sont plus ou moins dissipées. Mais on a connu Sram au meilleur moment de notre existence et ça, il n’y a que nous qui pouvons le comprendre et personne ne nous prendra ces instants gravés à jamais dans nos mémoires sensorielles de jeunes gamers. Tout cela, aspect médiéval oblige, était renforcé dans Sram 2. Les graphismes déjà réussis dans Sram sont ici encore plus beaux, plus chauds, plus parlants. Peu d’animation, quelques bruitages d’accompagnement de ci de là (plus nombreux dans Sram 2), rappelons-nous que l’aventure graphique n’est que très rarement compatible avec ces notions techniques. Et la musique d’Ulrich qui nous plongeait d’emblée dans ce conte de fée en mode 1 et 4 couleurs. Un point faible à signaler tout de même, la relative simplicité des deux aventures et, par voie de conséquence, l’impact sur leur durée de vie.
EN CONCLUSION Que serait l’aventure sur Amstrad sans ces deux monuments réalisés par une toute petite équipe qui allait nous régaler l’année suivante avec Qin ? Ce qui est sûr, c’est que Sram a lancé une idée, un mythe, une approche certaine de la french touch qui allait inspirer par la suite de nombreux éditeurs comme Ubisoft, Infogrames et même Lankhor. Ça doit être ça qu’on appelle un « coup de génie ». C’est au collège, qu’un bon pote m’avait prêté, pour un soir, une copie de Sram. Un soir… imaginez un peu la frustration lorsque je devais, le lendemain, m’extirper de ce pays des rêves. Il ne me restait plus qu’à jouer la séduction et parler du jeu à mes parents, à quel point il m’avait possédé, hypnotisé. Quinze jours plus tard, un sublime exemplaire original commandé chez Micromania me hélait depuis la boite aux lettres. Quelques mois plus tard, c’est à Conforama que mon argent de poche s’évapora à la faveur d’un Sram 2 attendu comme le Messie. Une expérience à vivre impérativement, pour peu que vous soyez encore connecté à la magie de l’âge d’or de l’Amstrad CPC et de ses aventures graphiques.
RaiderCPC pour Crack'n Rom Nostalgie
SRAM
TELECHARGEMENT ? SRAM est disponible sur CPC Power en cliquant ( ICI ) Comprendrez vous votre mission ?
LE LONGPLAY : Découvrez la vidéos longplay de SRAM sur la chaine youtube de Amstrad Maniaque.
GARCON LA NOTE S'IL VOUS PLAIT ?--- Graphismes : 16/20 --- Bruitages : 12/20 --- Animations : 08/20 --- Musique : 18/20 --- Difficulté : 14/20 --- Atmosphère : 19/20 ---
NOTE GLOBALE : 18/20



SRAM 2
TELECHARGEMENT ? SRAM 2 est disponible sur CPC Power en cliquant ( ICI ) Arriverez vous a tué le méchant ?
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GARCON LA NOTE S'IL VOUS PLAIT ?--- Graphismes : 18/20 --- Bruitages : 14/20 --- Animations : 11/20 --- Musique : 12/20 --- Difficulté : 20/20 ---
NOTE GLOBALE : 19/20


